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Télétravail : quel impact sur les prestataires de services ?

March 1st, 2021  by Morgane Touati

Avant la crise sanitaire de la Covid-19, le télétravail était encore, pour bon nombre d’entreprises, un concept très abstrait. Avec la généralisation de ce mode de travail durant les périodes de confinement, le télétravail est au cœur des débats.

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Des amours du début à une forme de lassitude perceptible ces derniers mois, le télétravail a un impact indéniable sur les travailleurs de tous horizons. En Belgique, on observe depuis quelques semaines un trafic beaucoup plus dense sur les routes… Signe d’un vif désir de retrouver le chemin du travail ? Pas de doute, le télétravail a une influence sur nos vies. Effet de mode ou réel tournant dans la façon de travailler ?

Productivité, bien-être… Est-il vraiment bon de travailler depuis chez soi ?

Depuis bientôt un an, le travail s’est invité dans nos salons. Si certains de nos consultants ont été déconcertés par ce changement de repères, d’autres ont apprécié de pouvoir télétravailler depuis chez eux. Dès les premières semaines de télétravail, de nombreux bénéfices ont été reportés. Le premier ? Un véritable gain en productivité. Il faut dire que, lorsqu’on a correctement délimité un espace “travail” dans son logement, toutes les conditions sont réunies pour travailler correctement.


En ce qui me concerne, j'ai toujours trouvé que le calme booste mon efficacité et j'ai toujours aimé travailler seule. (...) Pour ce qui est du travail que j'effectuais en présentiel chez les clients, j'ai également gagné en efficacité et perdu moins de temps sur les routes.

Question performances, le bilan est donc positif !

Valérie L, consultante Aprico


Il est communément admis qu’en télétravaillant, on peut travailler moins, mais travailler mieux. Dans les faits, le constat est plus cinglant : Il semblerait que nous travaillons en fait plus et très souvent mieux aussi. On le sait bien, les journées 9h-18h sur des espaces de travail partagés ne sont pas toujours synonymes de performance optimale ! Distractions diverses, imprévus, pause déjeuner qui traîne un peu… Se mettre au travail demande parfois un effort conséquent. À la maison, on s’en tient naturellement à une certaine rigueur :

  • Les prestataires sont moins fatigués donc plus concentrés ;
  • Inutile de perdre du temps dans les transports en commun ou les embouteillages ;
  • Les interactions sociales sont (considérablement) réduites ;
  • Les télétravailleurs responsables veulent “prouver” qu’ils sont présents et efficaces.

Au-delà de la productivité, c’est le bien-être du prestataire qui est positivement impacté. Travailler depuis chez soi, c’est avoir ses marques et éviter de céder inutilement au stress. C’est aussi parvenir à gérer l’équilibre entre la vie pro et la vie perso ! En somme, c’est jouir d’une qualité de vie au travail-à-domicile, parfois délaissée en entreprise.

Mais le télétravail semble parfois aussi avoir un impact sur notre moral. Dès le début ou au fil des mois, les télétravailleurs se sont aperçus que ce mode de travail n’était pas si évident…

Le droit à la déconnexion : impossible en télétravail ?

Travailler depuis chez soi n’est pas un eldorado. Si le télétravail présente de nombreux avantages, il n’est pas infaillible pour autant.

L’un des impacts du télétravail sur les travailleurs en général et plus encore sur les prestataires de services est d’ordre moral. Tout d’abord, comment ne pas ressentir un sentiment d’intrusion lorsque le monde professionnel s’immisce dans la sphère personnelle ? La difficulté à maintenir des limites claires et précises est susceptible d'interpeller certains télétravailleurs, soucieux de conserver leur intimité.

Au-delà d’une pudicité compréhensible, les télétravailleurs peuvent également souffrir d’une forme de surveillance accrue de la part de leurs responsables… Qui mène souvent à la difficulté de savoir déconnecter. L’impact du télétravail sur les prestataires de services se mesure souvent ici. Lorsque l’on est chez soi, quand savoir quand/comment s’arrêter ? Doit-on répondre aux sollicitations tardives ? Comment ne pas culpabiliser d’éteindre son ordinateur ?

Le télétravail n’est pas seulement un mode de travail. C’est également un état d’esprit. Chez Aprico, nous recommandons à nos consultants de fixer leurs propres limites, car personne d’autre ne le fera pour eux. Et de ne pas non plus culpabiliser à répondre au téléphone à 21h30, notamment lorsqu’ils sont en plein milieu d’une série à suspens ou d’un bouquin intéressant. Le télétravail, c’est aussi l’opportunité d’une flexibilité de manœuvre accrue.

La nostalgie des pauses cafés et du contact humain

La liberté est de nos jours un concept qui peut sembler bien lointain. Si le télétravail est doublé d’un confinement, difficile de goûter au plaisir des discussions entre collègues et aux afterworks. Comment maintenir, dès lors, un semblant de lien social ?

Pour pallier le manque de contact humain, les entreprises ont dû faire preuve de résilience. C’est notamment le cas d’Aprico qui n’a pas hésité à maintenir le lien avec ses consultants en proposant régulièrement des visioconférences. Dans les semaines à venir, nous prévoyons même de mettre en place des évènements virtuels afin de briser la solitude de nos consultants télétravailleurs !

Alors certes, ce n’est pas comparable à un rassemblement autour d’un buffet convivial ou à un évènement ludique de team building. Mais c’est déjà un grand pas pour sortir de l’isolement qu’engendre inévitablement le télétravail, du moins lorsqu'il est ininterrompu !

Par ailleurs, le boom des événements digitaux et des réunions en visio - qui se constate avec le téléchargement massif des applications telles que Zoom et Teams - traduit cette volonté de “garder contact”. Télétravailler oui, mais à condition que cela se fasse dans la bonne humeur. Et certains l’ont vite compris, rivalisant d’ingéniosité pour nous fournir leurs plus beaux fonds d’écran ! Aprico a même tenu à leur offrir le choix, en leur fournissant des fonds d’écrans originaux à utiliser lors de leurs réunions en clientèle. De quoi épater la galerie, mais avec professionnalisme : bien entendu !

Le risque premier du télétravail, c’est d’oublier la personne qui est derrière l’écran. Efficacité, productivité, résultats… Toutes ces données sont contrôlées. Mais qu’en est-il du bien-être du télétravailleur ? Le contact humain, la bienveillance et la reconnaissance manquent parfois cruellement aux prestataires qui travaillent depuis chez eux.

Lorsque nous aurons retrouvé un semblant de calme dans ce monde agité, l’enjeu de tous les acteurs économiques sera probablement de réfléchir, là où cela est possible, au meilleur équilibre entre télétravail et prestations en entreprise.

Avoir un modèle hybride, comme celui adopté dans les pays scandinaves, nous permettrait de ne pas avoir à subir les impacts négatifs du télétravail obligatoire. Mais tout cela, seul le temps nous le dira…

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